Sensations Festi’neuchéennes
Anicée*Un phare au milieu de la nuit
Vers lequel tout converge
Des apparitions néonnées
La rumeur qui enfle
Les mille feux
Le va-et-vient des embarcations
Et des lettres qui s’animent et étincellent
Au gré des heures qui passent
Certains s’embrassent en-dessous
Plus que les pieds dans l’eau
Le doux clapotis de l’eau
D’autres sont comme
Des fourmis égarées dans la multitude
Mais, toujours,
Il y a
Un fil inextinguible qui les relie
Comme un phare au bout de la nuit
Des clameurs s’élèvent
– On est conquis ! –
Petit faon gracieux
Vision kaléidoscopique
Cinématique
Les sensations à vif
Et toujours, les notes s’égrènent
À travers lac
Sensations à la volée
Et le temps passe
Eternel été
Fugace été
Les étoiles adviennent,
S’empêtrent
Le plein de fourmis
Qui s’agitent, s’agitent
Sous la lune, tous les chats sont colorés
Ferveur des corps qui se laissent aller
À la danse
Les senteurs de la nuit qui avance
De tous les êtres
C’est une communion monumentale
Eau, vent et soleil
Vent soyeux qui nous transperce
À même la nuit
Un phare jusqu’au bout de la nuit
Et les étoiles qui virevoltent
À travers ciels*
Anicée Willemin, Sensations festi’neuchéennes, 20 juin 2023