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news 12.06.2022

Réunir des gens

Rouquiniol

Tout le monde se croise un peu en général dans la vie.


À Festi’neuch, y’en a plein des gens, par dizaines de milliers en quatre jours. Y’a les têtes que tu connais, celles que tu reconnais, sans jamais te rappeler de leurs prénoms, celles qui te sont sympathiques et les autres. Chaque édition comporte son lot de nouveautés. La prog’ pour commencer, qui a le don de proposer une large palette de musiques actuelles. Pour les puristes qui ont toujours un truc à redire au sujet de musiques plus pointues et moins commerciales, si l’on pousse quelque peu la curiosité, on admettra que le festival propose à chaque édition plus d’une centaine de musicien.ne.s, qui méritent chacun.e qu’on s’intéresse à elle/lui, et ce bien au-delà des têtes d’affiche.

Y’a celles et ceux qu’on voit pas, qui nettoient le site quand le public n’est pas là. Toute une équipe qui suit la météo et un peu tous les soucis que les éléments extérieurs pourraient provoquer. Des artistes qui côtoient des gens comme toi et moi. Des bénévoles qui te servent à boire et à manger. La mythique famille de l’infra qui prend trois semaines de vacances pour construire le festival. Les responsables qui bossent à l’année pour que ces quatre journées restent exceptionnelles dans nos agendas. Les filles et les garçons qui lisent peut-être ton nom sur ton badge et qui vérifient surtout que la lettre adéquate de secteur y figure pour t’autoriser un accès. À l’Espace Presse, les gens vont et viennent. Certains sont assis dans des transats ou autour de quelques tables. Ça cause de plein de trucs, vraiment, plein de thèmes divers. Parfois de musique aussi.

Y’a ces retrouvailles entre vieux potes restés fidèles au poste, les gens qui se sont souvent croisés en ville le reste de l’année, puis qui grâce à Festi’neuch s’arrêtent enfin pour causer un coup. La magie de l’instant.

Tous ces instants, justement. Déambuler entre la Marée et la Plage avec la lumière sur les Alpes en arrière-plan. Le festival carte postale : « On touche au point d’orgue », me dit Michael après avoir débouché une bouteille de mousseux quelconque. Les gens mangent, les gens boivent, parlent un peu, disent beaucoup « salut ça va » et font mine de s’intéresser à la réponse. « Faut toujours être au un déci », me susurre mon coach de vie d’un soir.

La vie, ça va, ça vient. Le samedi soir est bien entamé, c’est certain. Le lien au fond, ce serait quand même un peu la musique.

✏ Eva Meister