Effet phi et groove psychédélique
Brízida TorresÀ la rencontre de L'Effet Philémon, un quatuor #Tellement complet composé de Marius Rivier (batteur), Félicien Donzé (guitare), Daniel Roelli (synth) et Rosario Baeza (violon) !
C’est la plus grande scène sur laquelle L’Effet Philémon ait joué ?
Marius Rivier : “Concert où on s’est beaucoup préparés. Du coup, beaucoup d’excitation mélangée à peut-être, en tout cas pour moi, du stress comme jamais avant par rapport à la grandeur de la scène. Et un concert qu’on attendait depuis longtemps et qui était fort riche en émotions. On a même vu des gens qu’on connaissait dans le public.”
Félicien Donzé : “Pour moi, c’est rassurant de voir des gens dans le public qui soutiennent.”
Daniel Roelli : “Je trouvais ça même rassurant d’avoir du monde ! Je pense que j’aurais été plus stressé s’il n’y avait personne devant la scène.”
Est-ce que ça vous a fait peur le fait divers au sujet des dreadlocks ? [cas du Cairo à Berne]
Marius Rivier : “Non, parce qu’on compose avec notre cœur. On compose de la musique, des compositions qui nous parlent et on ne pense même pas à ça. On n’y a même pas pensé.”
Félicien Donzé : “On fait de la musique influencée de plein d’autres choses, mais on n’aime pas typer dans un style.”
Daniel Roelli : “On n’essaie pas de reproduire “J’essaie de refaire ça”…
Marius Rivier : “Quand on sent qu’on va trop dans un style et que ça devient trop codifié, on essaie de contourner un peu la chose et puis d’apporter quelque chose qui vient de nous.”
Rosario Baeza : “Et après, s’il y a quelqu’un qui fait une chose horrible, on le dit !”
Est-ce que vous lisez les descriptions de concerts quand vous allez voir des concerts ?
Félicien Donzé : “Les descriptions, c’est trop bien à écrire. À titre personnel, j’aime bien quand les salles reprennent à leur sauce, cela donne des choses intéressantes. Et c’est cool d’avoir deux trois repères.”
Marius Rivier : “Moi, je regarde les descriptions du Spiegelberg [festival], parce qu’elles sont magnifiques !”
C’est qui Philémon ?
Félicien Donzé : “Faut appeler Jérémie Magnin ! L’Effet Philémon, ça vient de “l’effet Phi”, c’est l’expression de la succession d’images qui créent l’illusion du mouvement. On était parti.e.s de là, parce qu’on fait un peu de la musique de film. Et “Philémon”, c’était pour le jeu et un peu lié à la BD qui évoque Philémon qui vit des aventures un peu psychédéliques malgré son nom standard, “normal”. Et on est quand même des gens… un peu normcores (Daniel Roelli, synth) ! Tu veux dire qu’on a un énorme cœur ? (Félicien Donzé, guitare) On aime la belle musique, fun, on n’est pas des mégas esthètes, on est plutôt des compositeur.trice.s !”
Le band s’agrandit, se modifie à mesure du temps qui passe, c’est quoi/qui le noyau dur s’il en a un ?
Marius Rivier : “C’est le groove !”
Daniel Roelli : “C’est Neuch.”
Félicien Donzé : “En vrai, on a eu un moment dans notre carrière où Jérémie est parti s’installer en Espagne, et après quelques sorties de disques, et plein de concerts, on a eu l’envie de se renouveler et une des façons de le faire, c’est d’amener des nouvelles personnes dans le groupe et c’est pour ça qu’il y a trois nouvelles personnes. Ça amène un tout autre son avec les mêmes racines qui sont quand même batterie-percus et il y a quand même ce côté un peu groove psychédélique.”