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news 12.06.2022

Top 9 des plus gros.ses Relou.e.s en festival

Brízida Torres

Le top 9 des plus gros.ses Relou.e.s que t’as forcément déjà croisé.e.s dans un festival !


Festi’neuch post-Covid n’a pas la même saveur que Festi’neuch pré-Covid. C’est plus grand, plus grisant, plus fou quoi. Mais malgré le frisson de plaisir et de – presque – nostalgie qui te traverse en foulant le gazon agonisant des Jeunes-Rives, une petite partie de toi (pas la partie de ton enfant intérieur qui elle, au contraire, est aux anges et respire avec délectation le mix reconnaissable entre tous de bouffe, de mobitoils pleins et d’algues stagnantes, tel le parfum des plus beaux émois musicaux de ta jeunesse… l’AUTRE partie de toi, disais-je), donc celle de la réflexion et de l’analyse bien terre-à-terre des événements, ne peut s’empêcher, à peine le portail franchi, de s’exaspérer de la plaie, non, je dirais même plus, de la malédiction qui hante ces lieux : la/le Relou.e de festival. Car à peine les susmentionnés portails franchis, certain.e.s d’entre nous se retrouvent frappé.e.s par cette étrange affliction.

Analyse en 9 points des techniques et astuces de ce monstre sacré qu’est la/le Relou.e de festival :

9. Relou.e mélomane

Nous ne sommes pas tou.tes béni.e.s d’une voix digne de celle de Freddie Mercury et c’est bien normal. Mais la/le Relou.e mélomane, en plus de vagir à des décibels décidément trop élevés pour être humains, se trompera avec enthousiasme sur chaque mot de la musique. R.I.P. vos oreilles et votre envie de vivre.

8. Relou.e surdimensionné.e

Si vous faites partie de cette tranche de la population qui se situe en-dessous du mètre septante, vous avez déjà eu affaire à lui. On a beau savoir que “ce n’est pas de leur faute, elles et ils sont né.e.s comme ça”, le sentiment de fureur qui vous étreint lorsque la/le Relou.e surdimensionné.e se glisse fourbement devant vous à la seconde où l’artiste entre sur scène, n’est décidément pas de votre faute non plus. Mais le pire est à venir pour vous, handicapé.e.s de la croissance, si vous décidez malgré tout de rester dans l’environnement immédiat de cette catégorie de Relou.e. Votre tête court alors le risque – très réel – de servir “d’essuie-dessous-de-bras”.

7. Relou.e expert.e

Venir à un concert et simplement s’imprégner délicieusement de l’ambiance dans un silence relatif n’est pas suffisant pour la/le Relou.e expert.e. Il lui faudra une innocente victime du public – et pas forcément novice – sur qui déverser sa montagne de savoir et ce de toute la puissance de ses poumons, ainsi que, magie de son organisme, ses vieux postillons.

6. Relou.e et la fièvre du samedi soir

 

Se déhancher est de bon aloi pendant n’importe quel concert. Se déhancher avec un sac à dos contenant une machine à crêpes ou une chèvre à contretemps n’est pas aussi agréable pour l’innocent public alentour. Prenez l’habitude de repérer en amont du concert la/le Relou.e qui se prend pour Travolta. Vos pieds (ou vos tibias, coudes, nez, etc.) vous en seront éternellement reconnaissants.

5. Relou.e et les verres

 

C’est presque une histoire d’amour que la/le Relou.e de festival entretient avec les verres, pichets, gourdes, pots et divers bocaux. Tout ce qui peut servir de contenant à liquide – de préférence alcoolisé – n’a aucun secret pour elle et lui. Que serait un festival digne de ce nom sans une certaine dose d’alcool ? Pas grand-chose du point de vue du/de la Relou.e biérologue et ses verres. D’ailleurs, ce.tte dernier.ère est plutôt là pour se prendre la torchée du siècle que pour profiter des concerts. Lorsqu’il/elle traverse la foule pour essayer de rejoindre les sien.nes, la.le Relou.e n’emmerde jamais aussi bien qu’avec un verre.

4. Relou.e qui pue

 

On ne peut pas en vouloir à un humain, parce qu’il pue… Mais on peut en vouloir à un humain qui pue, qui le sait (ou plutôt devrais-je dire, “le sent”) et n’a aucune gêne – mais alors AUCUNE – à venir se coller à vous au plus proche pour vous faire sentir ses phéromones acharnées. Vous remarquerez que ce sont souvent les Relou.e.s surdimmensionné.e.s qui sont les plus dangereux.se.s. Lorsque ces êtres diaboliques vous dépassent pour venir se positionner juste devant vous deux minutes avant le concert, elles et ils en profitent souvent au passage pour (pourquoi pas les bras en l’air, les mains chargées d’une demi-douzaine de bières) frotter leur aisselle fétide à votre front lisse et innocent qui n’avait pas demandé à être arrosé…

3. Relou.e et ses accessoires

 

Que ce soit un parapluie, un sac contenant au moins un grille-pain, une veste supplémentaire ou une tente, la/le Relou.e de festival est prévoyant ! Comptez sur lui pour vous estropier avec l’objet qu’il aura eu la lubie d’embarquer la raquette de tennis après le cône de chantier.

2. Relou.e frustré.e

 

Hé oui. Parfois, un.e Relou.e, pour bien exercer ses fonctions, a besoin d’appuis de la part d’un membre attentionné du public. Vous pouvez alors compter sur votre ex pour fournir l’appui nécessaire à/au Relou.e dans la périlleuse activité qui est d’échanger plusieurs litres de salive sans l’aide d’un-déjà-mentionné-contenant-divers-et-varié entre deux œsophages.

1. Relou.e et ses mains

 

C’est bien connu, la/le Relou.e a les mains baladeuses. Vu les capacités motrices dont nous venons d’explorer les limites au sixième point, nous ne devrions pas être surpris que la/le Relou.e n’ait aucun contrôle sur elles. C’est sans nul doute le cas si au détour d’un concert l’une d’elles s’égare sur votre postérieur et que la réponse – invariable – à cet affront est : “Ah, je suis désolé.e, j’ai vraiment pas fait exprès… !”

Si tu te sens que quelqu’un.e est relou.e avec toi, n’hésite pas à t’approcher d’un.e bénévole du festival portant un gilet, elle ou il saura t’aider.

Texte : Maërys (avec Rouquiniol et Brízida Torres)
✏ Eva Meister